La ville de Bénarès (ou Varanasi) est un des plus anciens centres religieux de l’Inde, située dans l’État de l’Uttar Pradesh, à la confluence du Gange et du Varana. Elle est connue pour son importance spirituelle et sa tradition hindoue. La ville est également connue sous le nom de Kashi, qui signifie « la ville de la lumière » en sanskrit.

L’histoire de Bénarès remonte à plusieurs millénaires, et elle est considérée comme l’une des sept villes sacrées du hindouisme. Elle est citée dans les écrits de l’époque védique, et elle a été une des plus importantes villes de l’Inde antique.

La ville est célèbre pour son ghats, une série de marches en terrasse sur les rives du Gange, où les hindous viennent se purifier et se baigner. Les ghats sont également le lieu de nombreuses cérémonies et rituels hindous, notamment les crémations.

Bénarès est également connue pour ses temples et ses monuments religieux. Le plus important est le temple de Kashi Vishwanath, dédié au dieu Shiva. Le temple a été construit et reconstruit plusieurs fois au cours des siècles, mais il a été détruit par les musulmans au XVIe siècle et reconstruit à nouveau au XIXe siècle.

La ville est également connue pour ses marchés et ses artisans. Les marchés de Bénarès sont connus pour leurs étoffes, leurs bijoux et leurs statues de pierre. Les artisans de Bénarès sont renommés pour leur talent dans la fabrication de bijoux en or, en argent et en pierres précieuses.

Pierre Loti, un écrivain français, a visité Bénarès en 1873 et a écrit un livre intitulé « Bénarès, la ville qui brûle et purifie : visions d’une ville éternelle ». Dans ce livre, Loti décrit la ville comme une ville mystique et spirituelle, où les hindous viennent chercher la libération de leurs souffrances et de leurs peines. Il décrit également les cérémonies et les rituels hindous, les temples et les ghats, et les marchés et les artisans de la ville.

En conclusion, Bénarès est une ville sacrée et mystique de l’Inde, connue pour son importance spirituelle et sa tradition hindoue. La ville est citée dans les écrits de l’époque védique, et elle a été une des plus importantes villes de l’Inde antique. Les ghats, les temples et les marchés de Bénarès sont connus pour leur beauté et leur importance culturelle. Pierre Loti a visité la ville et a écrit un livre intitulé empreint de fascination et de respect pour cette cité unique. Dans « Bénarès, la ville qui brûle et purifie », il mêle ses impressions personnelles à des descriptions presque picturales, révélant une ville hors du temps, où le sacré imprègne chaque geste, chaque pierre, chaque regard.

Loti évoque les brumes du matin sur le Gange, les chants liturgiques portés par le vent, les feux qui consument les corps et les prières qui s’élèvent en silence. À travers ses mots, Bénarès devient plus qu’un lieu géographique : elle est une allégorie du passage, une porte entre le monde matériel et le spirituel.

Son témoignage, bien qu’imprégné de l’exotisme propre à son époque, capte néanmoins l’essence éternelle de Bénarès. Il perçoit la ville comme un théâtre vivant où la mort n’est pas une fin, mais un acte sacré de transformation.

Aujourd’hui encore, les lecteurs de Pierre Loti retrouvent dans ses écrits une vision poétique mais profondément humaine de Bénarès. Son récit rejoint une longue tradition de voyageurs, pèlerins et penseurs qui, depuis des millénaires, viennent y chercher la vérité, l’apaisement ou simplement l’expérience d’un ailleurs radicalement différent.

Bénarès, dans ce regard croisé entre l’Orient et l’Occident, reste fidèle à elle-même : énigmatique, spirituelle, éternelle.