*L’Orient insaisissable*
Aveugle aura, insaisissable et lointain,
Ce qui est l’Orient, d’une Orientale lue
Dans la nuit des Indes.
Loti, il tressaille à la pénombre des Champs-Élysées,
Rêve l’Inde, paysage de rêves où se perdent
Les reflets de l’Azur, et la Terre de la Mort.
Dans son cœur, le soleil s’éteint et se roule
Comme le soleil de l’Orient, sous l’ombre des cocotiers.
Loti, il écoute le rythme de la Ville,
Et dans sa plume, l’Inde se réincarne,
Et se coule, brumeux, sous la pluie des sons.
Un jour, Loti, à la lumière des Indes,
Tu trouveras le mystère de l’Orient,
Et de ta plume, sortira un Orient nouveau,
Invisible, insaisissable, lointain,
Tel qu’il est dans la pensée des Indiens,
Tel qu’il est dans le cœur des Indes.
La nuit des Indes, la nuit des Indes,
Tu nous donnes la lumière de l’Orient.
Au cœur de la nuit, parmi les ombres des arbres anciens,
Le vent chante un air de nostalgie lointaine,
Rappelant le Lotus et son Orient perdu,
Le mystère qui descend du ciel en douces notes.
« La Mare nostrum » — écrivait ainsi Loti —
« C’est l’Orient que je porte dans ma poitrine,
La mer qui berce ma patrie silencieuse,
Et où repose mon cœur dans un secret. »
L’Inde, terre de paroles sacrées et de flammes anciennes,
Où le soleil étanche sa soif de mythes et de prières,
Est une énigme défiant toute raison et tout nom,
Un rêve qui s’enfuit au-delà des frontières.
Pierre Loti, dans son pèlerinage éternel,
A rencontré la splendeur et la beauté douloureuse,
Mais son regard est resté à jamais étranger,
Dans la lumière dorée, entre larmes et caresse.
Il a écrit sur l’Inde, mais ne l’a jamais comprise,
Il est resté un voyageur à l’ombre du Gange,
Où chaque pas l’éloignait du sens,
Perdu dans l’appel d’un mystère qui s’efface.
Et aujourd’hui encore, ce mystère nous appelle,
Et nous suivons sa voix dans les sables du temps,
Comme Loti, cherchant ce qui reste voilé,
Parmi les reflets d’Orient et le silence du vent.
« La Mare nostrum » — une phrase qui résiste au temps,
Une invitation au voyage, à la soif d’infini,
À suivre le Lotus au cœur de son chemin,
Là où peut-être repose le visage de l’homme perdu.